Formation de pilotes chinois : les influenceurs de l'aéronavale règlent leurs comptes au tribunal
Un conflit d’influence et judiciaire oppose deux personnalités de l’aéronavale française avec des accusations de formation de pilotes chinois en toile de fond : Pierre-Henri Chuet, ex-pilote et influenceur, poursuivi en France pour intelligence avec une puissance étrangère, attaque en justice Xavier Tytelman, consultant aéronautique, pour diffamation après des propos publics de ce dernier l’accusant d’avoir collaboré avec l’armée chinoise.
On récapitule :
1. Pierre-Henri Chuet, ancien pilote de chasse et youtubeur, est l’objet d’une enquête du Parquet de Paris pour avoir peut-être formé des pilotes de l’Armée populaire de libération chinoise, et des soupçons d’intelligence avec une puissance étrangère et de divulgation de secrets de défense ; ce dont il reste présumé innocent tant qu’il n’a pas été définitivement reconnu coupable par la justice.
2. Réagissant à ces accusations relayées publiquement, notamment par Xavier Tytelman, Chuet a déclenché une procédure en diffamation devant le tribunal correctionnel de Paris, réclamant 10 000 € de dommages et intérêts et 7 500 € de frais de irrépétibles.
3. Les propos reprochés à Tytelman succèdent à un reportage télévisé et à des vidéos sur YouTube, où il annonçait de nouvelles révélations sur Chuet ; ces contenus auraient, selon la rédaction de la plainte, incité à la haine et au harcèlement contre Chuet.
4. Les formations de pilotes chinois aurait été organisées par l’intermédiaire d’une société sud-africaine, TFASA, qui aurait recruté d’anciens pilotes occidentaux pour des salaires élevés, avant de les envoyer en Chine travailler sous la supervision de l’entreprise parapublique AVIC.
5. L’affaire pourrait mettre en lumière la stratégie chinoise d’acquisition de savoir-faire occidental dans l’aéronautique militaire, et aurait déjà dissuadé d’autres pilotes français de collaborer avec la Chine, sous la surveillance de la DRSD (renseignement militaire français).
6. Le procès sur le fond est fixé au 24 mars 2026, dans un contexte où la question de la formation de pilotes étrangers par des anciens militaires français suscite un débat politique et sécuritaire en France.
