Il n'y a personne pour respecter les règles de l'Art dans ce monde, alors que mes copains sont morts dans la boue dans les rizières cambodgiennes de l'autonomie parisienne de la fin des années 1980 et des années 1990 ! Ce n'est pas du bowling, Duc, c'est le Vietnam du renseignement, il n'y a aucune règle [1] !
« Mentez, trichez, trompez, volez, mais ne vous faites pas prendre ! » [2].
Notes :
[1] : Inspiré de propos tenus par Walter Sobchak, personnage fictif du film « The Big Lebowski ».
[2] : Il s'agit d'une des devises des officiers supérieurs de la CIA ‒ ou qui leur est attribuée de façon apocryphe dans un but illustratif notamment d'après un discours de Mike Pompeo en 2019, mais cette attribution illustrative, pas forcément pour dénoncer ni nuire à la CIA et aussi souvent revendiquée ouvertement voire même comme objet de fierté, semble beaucoup plus ancienne ‒ qu'ils soient couverts officiellement ou non couverts officiellement.
Post-scriptum : Cette petite plaisanterie d'autodérision humoristique faisant intervenir le personnage fictif de Walter Sobchak, pourrait avoir un fond philosophique beaucoup plus profond en arrière-plan qu'elle ne le laisse transparaître au premier abord et illustrer une tension permanente dans de nombreux domaines, dont le renseignement jusqu'à la médecine, mais pas uniquement et loin de là ‒ et à laquelle pratiquement toutes les organisations formelles ou informelles sont confrontées quelque soit leur nature ou leurs objectifs, et quelque soit le discours officiel de façade ou la propagande affichés en devanture ou les parties de ping-pong de Tu Quoque ou de paralogismes de la double faute entre adversaires ou ennemis et les discours déréels plus ou moins sincères des prêcheurs d'absolutisme moral ; depuis les organisations institutionnelles dont les services de renseignement et de police jusqu'aux organisations anarchistes formelles ou informelles en passant par les organisations criminelles purement crapuleuses et les organisations politico-criminelles illégales ‒ entre exigences de légalité et illégalité ; éthique déontologique, éthique conséquentialiste, éthique utilitariste, éthique contractualiste, éthique naturaliste, nihilisme rationaliste et/ou révolutionnaire, pragmatisme, etc. ; ces différentes formes d'exigence de conduites pouvant parfois ou plus ou moins souvent et plus ou moins se confondre, ou se révéler difficiles à appliquer en pratique, ou en encore mener à des impasses paradoxales débouchant sur leur autodestruction et les transformant en des vœux pieux totalement en dehors du réel, ou déboucher sur des conséquences totalement imprévisibles parfois ou plus ou moins souvent contre-productives et/ou catastrophiques (à court terme, moyen terme ou à long terme).
Un tel constat ne doit cependant pas amener à tout relativiser ni à prétendre que tout se vaudrait ou que toutes les forces ou les acteurs en présence dans un contexte réel concret seraient comparables à l'identique d'un point de vue éthique ni à nier que certaines pratiques éthiques de certains acteurs, même si elles ne sont pas parfaites ni exemptes de tous reproches, valent mieux que celles d'autres acteurs.